AZROU

Azrou est un nom géomorphologique traduisant la forme du relief. En effet, la ville doit son nom à un gros piton rocheux (azrou, qui signifie rocher, gros caillou en berbère tamazight) car il y a un gros rocher en plein centre de la ville


La ville d'Azrou (81 000 habitants environ) est une municipalité marocaine relevant de la province d'Ifrane,située dans un carrefour routier stratégique reliant le Moyen Atlas et le Haut Atlas par Midelt en passant par Timahdit et la plaine de Tadla par Khénifra.

Azrou est un village d'altitude (1250 m) bordée de montagnes plantées de chênes verts et de cèdres, qui lui confèrent un charme particulier[1]. Outre sa riche biodiversité symbolisée par une fameuse cédraie, les macaques de barbarie dits Magots (Macaca sylvanus), et les merveilleux papillons uniques dans le monde, les alentours font d'Azrou un pôle d'attraction estival privilégié des citadins des plaines monotones, des randonneurs et des pique-niqueurs des grandes villes voisines. La qualité urbaine d'Azrou porte le cachet du style européen (toits en tuile rouge).

Région connue pour ses cèdres, ses cerisiers, ses pommiers, sa pisciculture, son Cèdre Gouraud et ses singes, ainsi que son sanatorium désaffecté de l'agglomération avoisinante de Bensmim

Azrou est surtout connue pour avoir abrité le premier collège berbère de la région, le collège berbère d'Azrou (actuellement lycée Tarik Ibn Ziad), qui fut construit par les autorités coloniales françaises dans le but de former des agents marocains pour l'administration coloniale. Il était l'un des instruments de l'application du dahir berbère, par lequel le roi du Maroc laissait les Berbères régler leurs problèmes de justice selon leurs coutumes, sans avoir recours à d'autres justices (coloniale ou « makhzen»). Les arabophones de Fès, Rabat et Salé s'en sont inquiété, craignant de perdre le contrôle sur la campagne peuplée en majorité de Berbères, ainsi qu'une compromission de l'application de la Charia (loi musulmane). Le parti de l'Istiqlal, dont les dirigeants sont issus de cette bourgeoisie arabe, a exploité cette tension religieuse et politique en vue de promouvoir le nationalisme marocain. Le Collège devint un établissement d'enseignement de référence dans la région, formant une partie des élites politiques et militaires de 1956 à 1973. Après l'indépendance, le collège d'Azrou fut renommé en Lycée Tarik Ibn Ziad.

De nos jours la ville se transforme en une destination touristique, la preuve est le nombre de touristes qui visitent la ville, un nombre plus en plus grand. La ville compte 4 ou 5 hôtels.